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Origine de la fête de l’Action de grâce
Document ressource

Cycles : primaire et moyen

Thème : Action de grâce

Le jour de l'Action de grâce : une tradition fort ancienne marquant la fin des récoltes.

Il y a si longtemps que le jour de l'Action de grâce existe dans le cœur des hommes qu'on en a oublié sa signification. Autour de la table, la famille est réunie pour le repas traditionnel aux saveurs d'automne, dinde farcie au riz sauvage, épis de maïs et tarte à la citrouille.

Qui se rappelle les prémices et l'essence même de cette fête? Elle naquit en automne après une belle récolte. Quels dieux tutélaires avaient donné à l'homme la possibilité d'extraire de la terre de telles richesses? Une belle récolte permettait d'engranger et de repousser le spectre de la famine pendant les longs mois de l'hiver où la terre sommeille.

On fit donc une grande fête pour « rendre grâce » aux dieux d'une telle abondance, et, comme tout bonheur se partage, famille ou village se réunit pour un grand banquet. Remontons dans le temps...

Grèce

Chaque automne, les Grecs célébraient la fête de Thesmosphoria pour rendre grâce à Demeter, déesse des récoltes et des épis. Elle avait lieu pendant trois jours à la fin de laquelle on offrait à Demeter des grains de céréales, des gâteaux, des fruits et des cochons pour qu'elle regarde la récolte prochaine d'un œil aussi bienfaisant.

Italie

Chez les Romains, la déesse de la récolte prend nom de Ceres et est honorée durant la fête du Cerelia, d'où vient le terme « céréales », le 4 octobre précisément, et on lui offrait les premiers fruits de la récolte et des cochons.

Chine

Dans la Chine ancienne, c'est la fête du Chung Ch'ui, qui se tenait durant la pleine lune et tombait le 15e jour du huitième mois, considéré comme le premier jour de la naissance de la nouvelle lune. On cuisinait alors des « gâteaux de lune », ronds et jaunes, estampillés d'un profil de lapin, celui-là même qu'ils aperçoivent sur la lune. La famille se réunissait pour un repas d'action de grâce qui comprenait un cochon rôti, des fruits de la récolte et des gâteaux de lune. La fête durait trois jours et on croyait que des fleurs tombaient de la lune. Ceux qui les voyaient tomber pouvaient présumer d'une bonne fortune.

Palestine

Les Hébreux l'appellent Sukkoth, une fête qui est célébrée depuis 3000 ans, le 15e jour du mois de Tishri, cinq jours après le Yom Kippur. Le Sukkoth porte deux noms : Hag ha Succot (la fête des Tabernacles) et Hag ha Asif (la fête des Récoltes). Le mot Sukkoth vient de « succot » qui désigne les huttes démontables que les Israélites, conduits par Moïse, ont utilisées lors de leur traversée du désert. Cette fête dure huit jours. De nos jours, on construit de petites huttes en forme de tabernacle dans lesquelles on suspend des fruits et des légumes, notamment des pommes, des raisins, du maïs et des pommes grenades. Durant les deux premiers jours de festivités, les familles se réunissent sous la hutte pour manger leur repas du soir.

Égypte

Contrairement aux autres peuples, les Égyptiens honoraient Min, le dieu de la végétation et de la fertilité, au printemps qui correspondait pour eux à la saison des récoltes. Le pharaon paradait dans son char et marquait le début des réjouissances et des rites pour apaiser l'esprit des épis qui pouvait prendre ombrage d'être coupés sur pied à la grandeur des champs.

États-Unis

Ces rites anciens se perpétuent dans le cœur de l'homme. Lorsque les Pèlerins (les premiers colons qui étaient des Quakers), débarquèrent en Amérique, ils subirent une première année catastrophique sur le sol du Nouveau Monde et tous les plants furent dévastés avant qu'ils ne portent des fruits. Ils recommencèrent les semailles et, en 1621, virent enfin la terre produire sa première récolte - maïs, fruits, légumes. Les produits de la pêche furent stockés dans le sel et la viande fumée. Enfin, ils pouvaient éloigner le spectre de l'hiver et commencer à bâtir. Le gouverneur William Bradford proclame alors un jour d'action de grâce qui devait être partagé par tous les colons et les tribus amérindiennes environnantes. Cette coutume automnale, après la récolte, se perpétue avec les ans. Durant la Révolution américaine, à la fin des années 1770, un jour national d'action de grâce est suggéré par le Congrès continental. En 1817, l'état de New York adopte le jour de l'Action de grâce comme une coutume annuelle dans le calendrier des jours fériés. En 1863, le président Abraham Lincoln proclame que le 4e jeudi de novembre marquera chaque année la fête nationale de la « Thanksgiving ». Le chapeau des premiers pèlerins est transformé en corne d'abondance et la dinde, robuste et facile à élever, trône sur la table traditionnelle. C'est son jour de gloire, entourée d'un cortège de légumes ou de fruits d'automne, plus présente en cette fête qu'au réveillon de Noël.

Canada

Au Canada, parce que la récolte s'effectue plus tôt et que l'hiver frappe à ses portes quelques semaines avant son voisin du sud, le jour de l'Action de grâce est célébré le deuxième lundi d'octobre, une coutume qui remonte à 1879. On se retrouve en famille autour de la dinde traditionnelle, dodue et rôtie, mais la fête n'a pas la même ampleur, elle passe sans remous.

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