Thème : Réjouissons-nous! Dieu nous aime sans limites | |
Durée : 50 minutes | Domaine de pastorale : Liturgie |
Valeurs, vertu, conviction : | |
Rédaction : en collaboration | |
Visée pastorale : | |
Description de l'activité : Célébration de la Parole pour l'ouverture du Carême, le mercredi des Cendres. Dans cette célébration, les élèves prennent conscience que le Carême est un temps axé sur la prière, le pardon et le partage. Pour vivre ces trois axes, il faut se « convertir », c'est-à-dire changer son cœur pour y faire une place toute spéciale au Seigneur. Les symboles du feu, de la flamme et de la cendre seront exploités au cours de la célébration. | |
Préparons-nous à cette célébration du mercredi des Cendres en adoptant une attitude de recueillement.
Rappelons-nous que nous formons une grande famille et que nous sommes réunis, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen
Aujourd'hui, c'est le premier jour du Carême, le jour où nous recevons les cendres afin d'entamer le temps liturgique du Carême qui nous mènera à la plus grande fête de l'Église : le dimanche de Pâques.
Les cendres symbolisent notre condition d'êtres mortels en même temps que pécheurs. Mais la cendre, c'est aussi autre chose. Elle permet de garder plus longtemps la chaleur et le feu.
Il se peut que dans notre assemblée, il y ait des personnes qui vivent dans des maisons que l'on chauffe à l'aide d'un poêle à bois. Eh bien, quand le feu du poêle à bois s'éteint pendant la nuit et qu'il ne reste que de la cendre, le poêle dégage encore de la chaleur! Souvent même, au petit matin, on n'a qu'à souffler un peu sur la cendre pour découvrir, qu'en dessous, se cache quelques braises qui fument toujours. On y place alors un morceau de papier ou un peu d'écorce et le feu reprend. Parfois, la même expérience peut se faire avec un feu de foyer ou un feu de camp. Le feu peut toujours couver sous la cendre et il ne faut qu'un peu d'air, un peu d'oxygène pour que les flammes reviennent de plus belle.
Eh bien, les cendres que nous recevons le mercredi des Cendres, c'est un peu cela aussi! « Elles nous rappellent qu'il y a en nous, depuis notre baptême, un feu, la présence de l'Esprit de Dieu. Cette présence est souvent cachée, enfouie sous les préoccupations de chaque jour, sous la routine et les habitudes. Parfois, on finit même par croire que ce feu est éteint. Mais il suffit d'un souffle et la braise reprend vie : le feu est toujours là, il ne s'est jamais éteint complètement. » (Signes d'Aujourd'hui, #188, novembre-décembre 2006)
Tout au long de ce temps du Carême 2007, nous accueillerons par la prière, le pardon et le partage un nouveau souffle de vie.
J'invite les membres de l'assemblée à dessiner une petite croix sur leur front, leur bouche et leur cœur pendant que je dis ces paroles :
Seigneur, ouvre ma pensée, que je comprenne ta Parole. (Croix sur le front)
Seigneur, ouvre mes lèvres, que je partage ta Parole. (Croix sur les lèvres)
Seigneur, ouvre mon cœur, que je vive ta Parole. (Croix sur le cœur)
Écoutons bien cette parole de l'Évangile de saint Matthieu.
Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand vous faites l'aumône, ne faites pas sonner de la trompette devant vous comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte et prie ton Père qui est présent dans le secret; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens. Votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous ne l'ayez demandé. Vous donc, priez ainsi :
Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour;
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés;
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Parole du Seigneur. Louange à toi, Seigneur Jésus!
Afin de mieux comprendre le texte de l'Évangile de Matthieu et sa pertinence pour ce temps du Carême, nous accueillons quelques élèves qui ont des messages à transmettre.
J'invite les élèves-lecteurs à s'approcher.
Cendres :
Sous les cendres, les braises peuvent encore brûler. Si je souffle même sur une toute petite braise, je peux produire une flamme. La vie de foi est aussi comme cette braise : elle a besoin du souffle de Dieu pour devenir source de lumière et de chaleur.
Accueillons le souffle de Dieu dans notre vie tout au long de ce Carême.
Carême :
Quand nous entendons le mot Carême, nous pensons à un long temps de préparation pour Pâques. Cette préparation se vit de trois façons concrètes : la prière, le pardon et le partage. Nous pourrions nous engager à améliorer notre vie de prière, à demander le pardon dans une démarche de réconciliation et à partager nos ressources avec les gens qui en auraient besoin.
En ce temps du Carême, nous tenterons de mettre en pratique ces trois approches.
Prière :
La prière, c'est communiquer avec Dieu, lui parler et l'écouter. Pour prier, il n'est pas nécessaire de se mettre à genoux à l'église. La prière peut se vivre de façons variées : en invitant le Seigneur à habiter chaque moment de la journée, en lui parlant avant de s'endormir, en lisant un carnet de prières ou de méditations chrétiennes, en écoutant attentivement la prière à l'interphone le matin, en prenant une marche dans la nature et de bien d'autres façons encore. Le Seigneur nous invite à la prière.
Pendant le Carême, nous sommes invités à développer notre vie de prière.
Jeûne :
Le jeûne, c'est se priver non seulement de nourriture, mais de toute chose qui prend de la place dans nos vies. Nous pouvons nous priver de quelques heures de télévision par semaine ou de quelques heures d'accès à l'Internet; nous pouvons choisir de dépenser moins d'argent; etc. De plus, nous pouvons tous et toutes choisir une journée par semaine où nous portons une attention spéciale à ce que nous mangeons. Nous pouvons contribuer à une cueillette de nourriture. Nous pouvons apprécier ce qui nous est offert et rendre grâce pour la nourriture qui nous est servie.
Le jeûne n'est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les gens dans le besoin; c'est une invitation au partage.
Pendant ce temps du Carême, adoptons un comportement de jeûne au moins une fois par semaine.
Joie :
Réjouissons-nous! Dieu nous aime sans limites. Peut-il y avoir de la joie pendant le Carême? En tout cas, nous avons souvent entendu l'expression « des faces de Carême » et ce n'est pas très joyeux. Pourtant, le Carême, ce n'est pas un temps de malheur, c'est un temps pour se rappeler l'importance de notre foi. C'est le temps de donner plus de place au Seigneur à l'intérieur de nos journées. Et Dieu n'aime pas la tristesse, il aime la vie.
Comme un bon feu qui brille et qui réchauffe, nous pouvons vivre un Carême dans la joie.
Partage :
C'est facile à dire, mais pas toujours facile à faire. Pendant le Carême nous sommes invités à penser aux personnes qui souffrent, spécialement celles qui sont aux prises avec des situations de famine, de guerre ou d'injustice. Quelques façons concrètes pour aider : participer à des jeûnes-jeunesse, au Carême-partage de Développement et Paix, acheter des produits équitables, ne pas contribuer à la pollution de la planète, s'impliquer dans des œuvres de notre paroisse, etc. Peu importe les causes, l'important c'est de réaliser que même les plus petits gestes peuvent aider l'humanité.
Le Carême 2007 est un temps propice pour agir.
Pardon :
Accorder un pardon ou demander à être pardonné, aucune de ces deux démarches n'est facile. Il faut faire preuve d'humilité et de générosité. Mais le temps du Carême nous appelle à la réconciliation. « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Demandons au Seigneur la sagesse de demander et d'accorder le pardon.
Pendant ce temps de Carême, profitons d'une célébration du pardon pour nous réconcilier avec des personnes qui nous sont chères et pour nous réconcilier avec Dieu notre Père.
Cendres, Carême, Prière, Jeûne, Joie, Partage, Pardon. Sept flammes qui donneront à notre Carême 2007 de l'éclat, de la chaleur et de la vie. Et c'est vrai que nous sommes toutes et tous invités à vivre notre Carême en intégrant ces sept éléments dans nos vies. Cependant, sept c'est beaucoup. Peut-être pourrions-nous seulement en intégrer un ou deux. Et ce serait tout à fait correct. Alors, je vous invite à écouter à nouveau les sept mots-clés qui ont été présentés. Vous pourriez peut-être en choisir un seul de ces sept et utiliser la période du Carême pour l'intégrer dans votre vie de façon spéciale en demandant au Seigneur de vous accompagner.
Je vais nommer les sept éléments-clés et je vous invite à en choisir un ou deux dans cette liste que vous pourriez intégrer à votre vie au cours du Carême.
Cendres : c'est attiser le feu de la foi qui brûle en nous en invitant le Seigneur à entrer dans notre vie.
Carême : c'est mettre en pratique la prière, le pardon et le partage.
Prière : c'est faire de la place dans nos journées pour rencontrer Dieu.
Jeûne : c'est se priver afin d'être solidaires des personnes dans le besoin.
Joie : c'est apporter de la joie dans nos rencontres, dans notre travail et aux autres.
Partage : c'est donner aux gens dans le besoin, mais aussi faire attention à ne pas gaspiller ce que nous avons.
Pardon : c'est se réconcilier avec une personne, avec Dieu ou avec les deux.
Maintenant, demandons au Seigneur de nous aider à mettre nos choix en pratique tout au long du Carême. Et n'oublions pas que si nous éprouvons de la difficulté à le faire, il ne faut pas se décourager. On n'a qu'à se reprendre le lendemain.
J'invite maintenant les élèves à se présenter pour recevoir les cendres. Le prêtre (ou autre personne) dira : « Convertis-toi et crois à la Bonne Nouvelle! » et fera un signe de croix avec les cendre sur ta tête (ou dans tes mains si tel est le cas).
« Réjouissons-nous! » (chorale ou CD)
Sous les cendres de nos vies, Seigneur, le souffle de ton Esprit vient raviver le feu de ton amour. Rends nos cœurs brûlants; apprends-nous à prendre du temps pour te prier dans le secret; viens enlever de nos vies tout ce qui nous empêche de te rencontrer; ouvre nos mains pour le partage avec nos frères et nos sœurs. Nous vivrons alors ce Carême comme un temps de réjouissances car nous savons que ton amour pour nous est sans limites.
(Adaptation de la prière de conclusion, Signes d'Aujourd'hui, #188, novembre-décembre 2006)
Pièce instrumentale pour la sortie des élèves (CD)